Notre premier objectif est de vous introduire dans l’historique de l’individu, et de décrire les différentes empreintes qui ont donné lieu à l’historique du sang.
Pour nous, l’historique du sang représente une partie inconnue qui englobe la capacité du sang (après analyse) de relever nombreuses informations sur le vécu (au niveau santé) de l’individu en question; qui fait référence principalement aux maladies, infections ou autres contaminations subis par l’organisme au cours de la vie. C’est incroyable de nos jours et nous devons sans doute vous avouer que rechercher, connaître et comprendre ceci a été un des choses sur ce TPE qui nous a le plus enrichit.
Essayant de vous expliquer de la manière la plus complète possible, nous avons décidé de commencer en vous parlant du système immunitaire, en introduisant aussi les définitions de protéines appelés antigènes et anticorps et finir en vous exposant le phénotype immunitaire de l’individu.
A) Parlons du système immunitaire:
Il existe deux types de RI, inné ou adaptative.
L’immunité innée est une réponse immunitaire dite “non spécifique”, à savoir, elle ne distingue pas le type d’infection combattu.
La réponse immune adaptative, est plus spécifique, elle met en action de globules blancs spécialisés.
Les cellules protagonistes du système immunitaire sont: les lymphocytes T, les lymphocytes B et les phagocytes.
Les lymphocytes sont impliqués dans les mécanismes de défense spécifiques tandis que les phagocytes se partagent les défenses innées. Toutes les cellules du système immunitaire ont son origine de cellules souches hématopoïétiques (cellules présentes dans la moelle osseuse).
Les lymphocytes B et T, seront les responsables des processus que nous allons décrire par la suite.
Un lymphocyte chassant une bactérie |
Les LB sont spécialisés dans la reconnaissance des antigènes circulants dans le sang, ils possèdent plusieurs types d’anticorps, spécialisé chacun dans la reconnaissance d’un seul déterminant antigénique.
Il existe plusieurs milliards d’anticorps dans le corps humain et ils sont capables de reconnaître des substances étrangères à l'organisme en se combinant à elles via des récepteurs appelés antigènes. Ainsi, les bactéries, les virus, les champignons, les venins ou les cellules cancéreuses sont identifiés comme des éléments indesirables de la circulation sanguine.
Les anticorps vont alors immobiliser ces éléments et être à l'origine de l'organisation de la défense de l'organisme en activant une réaction immunitaire spécifique, en recrutant des cellules qui vont lutter contre le développement de ces indésirables.
Les anticorps sont des protéines, composés par quatres chaines: deux lourdes et deux légères. Ils sont un composant clé du système lymphocytaire.
Nous avons parlé de LB, mais leur fonction de protéger notre système immunitaire n’est pas complète jusqu’à que les lymphocytes ne s’activent pas. Pour que cela arrive, ils restent en constante circulation dans le sang afin de rencontrer des antigènes. Lors de contact anticorps/antigènes, se produit une activation des lymphocytes B; grâce aux lymphocytes Th, ils deviendront des plasmocytes, qui produisent les anticorps spécifiques de l’antigène.
Les plasmocytes sont donc des lymphocytes B activés et capables de produire des anticorps dirigés contre l'antigène activateur.
Un plasmocyte |
Les plasmocytes sont donc des lymphocytes B activés et capables de produire des anticorps dirigés contre l'antigène activateur.
D’une autre part, les anticorps peuvent aussi se trouvés dans les lymphocytes T.
Les lymphocytes T, correspondent à près de 80% de lymphocytes qui circulent dans le réseau sanguin humain. Cette catégorie de globules blancs est sécrétée par le thymus avant de se transformer en thymocytes (maturation du LT). Ces cellules se divisent et se multiplient rapidement lorsqu'elles sont exposées à un antigène.
Il existe deux principaux types de lymphocytes T. Le premier regroupe les cellules T cytotoxiques qui fabriquent une substance chimique destructrice. Le second correspond aux cellules T auxiliaires qui, elles, apportent un soutien aux cellules T cytotoxiques et apportent une protection supplémentaire contre les maladies.
Ces globules blancs ont le même rôle que les lymphocytes B, par contre ils portent sur la surface un seul récepteur qui aide à reconnaître l’antigène correspondant.
Ceci dit, nous allons voir que cette défense du système immunitaire va laisser d’une certaine manière des traces sur le sang qui vont permettre de nous identifier et caractériser. Mais comment? Nous traiterons maintenant le phénotype de l’individu pour y répondre.
B) À ce point de notre travail, nous sommes capables de développer le concept de phénotype immunitaire au cours de la vie et son évolution.
« Le phénotype immunitaire est la capacité d’un individu à répondre aux agents infectieux qu’il rencontre. »
Mais dans l’histoire de l’individu, savez-vous en quel moment cette capacité est mise en marche ?
La science et la médecine ont pu confirmer que ni l’embryon ni le fœtus n’ont un système immunitaire fonctionnel.
Comment c’est possible qu'au 3º mois de grossesse le fœtus présent un phénotype immunitaire ? Grâce à ce que nous appelons «l’immunité passive », c'est-à-dire, le transfert des anticorps de la mère vers le fœtus au travers de la barrière placentaire.
Après la naissance, l’enfant possède un phénotype immunitaire qui va se développer à partir de:
1) L’immunité passive, les anticorps maternels qui ont protégé l’enfant pendant les premiers trois mois de vie, vont disparaître progressivement. (Catabolisme cellulaire)
2) Le développement de son système immunitaire (l’organisme produit des LB et des LT d'une infinie diversité)
3) L’immunité adaptative, c'est-à-dire, l’enfant va prendre contact pendant toute sa vie avec de multiples agents externes (antigènes) qui peuvent franchir les barrières de défense naturelles et activer le système immunitaire, lequel réagit donnant lieu à la création de cellules de défense (LB, LT) qui ont la capacité de garder en « mémoire » ce premier contact avec l’antigène et "s'activer" toujours contre lui en cas de nouvel intrusion.
4) L’immunité acquise, d’une manière volontaire, se produit l’injection d’anticorps, à titre préventif, par la vaccination.
Nous allons développer actuellement d’une manière plus détaillé, comment le phénotype d’un individu évolue au cours de sa vie.
Nous partons à la naissance avec le potentiel de Lymphocytes B et des lymphocytes T qui nous sont propres. C’est notre phénotype immunitaire.
La premier rencontre avec un antigène:
Au moment où une infection se produit, le système immunitaire de l’organisme réagit. Le corps produits des cellules effectrices (lymphocytes) de l’immunité adaptatives qui sont spécifiques à cet agent infectieux.
La première rencontre avec un antigène induit la réponse primaire, primaire car c’est la première fois qu’il est en contact avec cet agent infectieux particulier.
Commence la prolifération de lymphocytes spécifiques de l’antigène, il faudra un moyen de 6 jours pour qu’il y ait suffisamment de cellules effectrices pour répondre à l’attaque de l’agent pathogène.
Les lymphocytes vont se différencier, une partie en plasmocytes qui vont lutter contre l’agent infectieux, d’autres en plasmocytes mémoire et en lymphocytes B mémoire.
Les plasmocytes et les immunoglobulines (anticorps) qui ont été produit par la réponse primaire, meurent et sont dégradés rapidement, nous observons un taux quasi nul d'immunoglobulines après quelques semaines.
Les plasmocytes et lymphocytes B mémoire vont avoir une longue durée de vie dans l’organisme, bien après que l’agent pathogène soit éliminé.
C’est ce que l’on appelle la mémoire immunitaire.
Suite au premier contact avec un antigène, le système immunitaire développe une mémoire immunitaire qui lui permet, lors d’une infection par le même antigène, de répondre de façon plus rapide et plus efficace, c'est-à-dire d’éviter que la maladie se déclare.
Alors qu’est-ce qui arrive au cas où cet agent infectieux est de nouveau rencontre?
Dans une deuxième rencontre avec le même antigène donne lieu à la réaction secondaire.
En ce moment, qu’est-ce que pouvons-nous observer?
Les taux d'immunoglobuline sont plus élevés et sa durée de vie est plus longue.
Notre question : Quel élément a permis cette réaction si différente?
Cette réponse secondaire se produit grâce à la présence de lymphocytes B mémoires. Les « lymphocytes B mémoires » non transformés en plasmocytes, sont plus nombreux, ils sont capables de répondre plus vite par une libération très importante d'immunoglobuline spécifique de l’antigène. (Le même processus de mémoire existe pour les LT8 et LT4)
Nous venons de décrire comme la réponse immunitaire contre un agent infectieux est plus rapide et plus intense lorsque l’organisme l’a déjà rencontré grâce à la mémoire immunitaire.
Sur la base de ce principe se développent les vaccins. Nous parlons maintenant de l’immunité acquise.
“« Vaccin » veut dire « vache » en latin. A la fin du XVIIIème siècle, l’Angleterre connaît une épidémie de variole. On se rend compte à ce moment-là que les fermiers ne contractent pas la variole mais une forme bénigne de la maladie qui est transmise par les vaches appelée «vaccine». Un médecin anglais à l’intuition de prélever du pus présent dans des vésicules chez une fermière ayant contracté la vaccine et d’inoculer d’autres personnes pour les immuniser contre la variole. C’est la naissance du vaccin!”- d'après Schoolmouv.
Le principe des vaccins est d’introduire dans l’organisme un agent pathogène (antigène) rendu inoffensif mais gardant un pouvoir immunogène, c'est à dire, une réaction immunitaire protectrice pour l’organisme qui permet la production de cellules à mémoire. À la suite de la vaccination, une exposition de l’organisme à l'antigène provoque une réponse immunitaire type secondaire rapide et plus efficace que la réponse primaire permettant d’éliminer l’agent pathogène.
Il existe différents types de vaccins:
Les vaccins vivants : contre la tuberculose ou la fièvre jaune
Les vaccins inactivés : Ils sont fait avec des agents infectieux tués ou directement des antigènes de l’agent infectieux.
La différence entre les deux vaccins est la présence d’adjuvants:
Le mot adjuvant vient du latin adjuvare qui signifie «aider». Un adjuvant immunologique est une substance qu'après être administrée avec un antigène, permet d’augmenter le pouvoir immunogène des antigènes, bien que cette substance n’ait pas elle-même en soi de vertu antigénique.
En conclusion, le phénotype immunitaire d’un individu va évoluer au cours de sa vie et dépend de son environnement (vaccins qui sont réalisés dans le pays où l'individu habite.)
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